La future loi sur le dialogue social et la mise en œuvre des ordonnances auront des incidences importantes pour les salariés et les entreprises dans de nombreux domaines. La CFDT s’est battue tout au long des concertations pour que cette loi sécurise au mieux les droits des travailleurs et permette de développer le dialogue social dans toutes les entreprises. Si notre action, avec d’autres organisations syndicales, a permis d’éviter le pire, la flexibilité du travail voulue par le patronat est au final renforcée. L’absence de la deuxième organisation syndicale française dans les concertations aura, c’est certain, pesé en défaveur des salariés.
L’un des domaines qui va être bouleversé concerne l’évolution et le regroupement des Instances Représentatives du Personnel. Celui-ci est majeur pour les militants et les équipes syndicales. Il inquiète quant à la question des moyens pour bien réussir ses mandats et ses missions, sur le nombre d’élus, le nombre d’heures de délégation, les moyens financiers, les prérogatives de la nouvelle instance, le droit à l’expertise et son financement… La CFDT intervient à tous les niveaux pour que les décrets d’application maintiennent, voire améliorent ces moyens au service d’un dialogue social de qualité.
Mais c’est aussi et surtout dans l’entreprise que l’avenir du dialogue social se joue. Alors que les différents textes (loi sécurisation de l’emploi en 2013, loi Rebsamen en 2015, loi travail en 2016) ne sont pas encore totalement « digérés » et appliqués, le patronat a souhaité et obtenu de nouvelles règles d’organisation du dialogue social. Il doit en assumer pleinement la responsabilité et doit aussi en négocier la mise en œuvre dans les entreprises.
La FCE-CFDT invite chacune de ses sections syndicales à interpeller sa direction pour faire un état des lieux du fonctionnement des relations sociales dans l’entreprise, faire le bilan des évolutions de ces dernières années, en tirer les enseignements. Il faudra ensuite que la direction avec les organisations syndicales définissent ensemble les meilleures conditions possibles d’un dialogue social de qualité. Celui-ci est indispensable à la réussite de l’entreprise d’aujourd’hui. Celle du 21ème siècle, du monde du numérique, de la transition énergétique et de tous les bouleversements qui l’accompagne. Il est aussi indispensable pour atteindre nos objectifs : sécuriser les parcours professionnels, améliorer les conditions de travail, lutter pour plus de justice sociale pour faire progresser les droits des salariés.
Alors construisons le ensemble !